IL N'Y A PAS DE MODE SI ELLE NE DESCEND PAS DANS LA RUE. COCO CHANEL

28.9.07

Boycott et pression : la mode subit un droit de veto




En lisant le WWD, j'apprends que les signes religieux et politiques sont un sujet sensible de l'actualité mode de la rentrée.

Deux cas particuliers se sont présentés récemment :
- Zara a été obligé de retirer un sac de la vente. Ce qu'on lui reproche (et pas des moindres) : le symbole brodé dessus n'etait autre qu'une croix nazi (ou s'en approchant en tout cas...).
- De son coté, la Redoute a du également retirer du catalogue en ligne (trop tard pour le catalogue automne hiver déja dans les chaumières !! ), sous la pression des réclamations et des plaintes de clientes, un pendentif 'Squelette' Corpus Christi (le squelette en question portait une couronne), sélectionné au sein de la collection de Lou Doillon pour la Redoute.

Dans ce dernier cas, j'avoue ne pas trop comprendre. On adule les bijoux de Sophie et ses têtes de mort, on nous a seriné avec cette tête de mort il y a deux ans qu'on voyait d'ailleurs sur tout et n'importe quoi (tee-shirt, foulard, chaussures, mug, pendentifs... j'en passe et des meilleurs).

Et là, on fait un pseudo procès à La Redoute sur ce bijou.
Corpus Christi, la marque de Thierry Gougenot a un univers de marque bien particulier, à la fois morbide et esthétique. Très controversé, je l'admets, mais il assume !
De là à affirmer que ce pendentif est blasphématoire... Je ne veux pas nourrir la polémique, mais il existe bien une mode gothique, trash, exhib, etc... Et on en fait pas tout un pataquès...

Nouvel objet de désir : ma pochette vernie MARNI





Je l'adore !!!

J'aime sa forme un peu désuette, et en plus elle est toute vernie noire...
Mais je la trouve trop trop chère pour une pochette avec trois cabochons plexi.
Elle coûte la modique somme de 290€ sur net-a-porter

27.9.07

Les quizz mode de Claire Mabrut




Et hop, un nouveau quizz pour tester notre culture mode. Celui de cette semaine est intitulé 'des sushis et des modes'.
Le Bon Marché lui a consacré une exposition ce mois-ci, mais le Japon est historiquement un pays d'avant-garde sur la mode. Vous y apprendrez qui est Limi Feu, par exemple...

Photo : madame.lefigaro.fr

Gaspard Yurkievich chez French Trotters




Ce n'est pas une grande nouvelle pour les fashion averties que nous sommes : Gaspard Yurkievich est vendu chez French Trotters, rue de Charonne.

Clarent et Carole ont à mon sens référencé la plus jolie sélection mode créateurs du quartier. Il faut l'admettre les prix ne sont pas donnés, mais quand j'entre dans cette boutique tout me fait envie. Du coup, je l'évite, meurtrie à chaque fois que j'y passe (en moyenne deux fois par semaine) car elle est trop dangereuse pour mon porte-monnaie.


En revanche, le scoop, c'est le lancement en exclusivité des éditions limités d'escarpins (20 exemplaires seulement seront exposés) de Gaspard à la boutique le vendredi 5 octobre prochain.
Rendez vous à 19h.

30 rue de Charonne, 75011 Paris
M° Ledru Rollin

25.9.07

Hedi Slimane, bientôt pour filles ?




Excellente nouvelle !

Dans un interview accordée au Monde ce week-end, Hedi Slimane revient sur les raisons de son départ de cette si grande maison qu'est Dior.

Non, son départ ne rimait pas avec conflit d'intérêt, non il n'était pas trop cher, non il n'avait pas fait le tour de la question et prendre sa retraite. Hedi Slimane a quitté Dior parce qu'aujourd'huin son plus grand bonheur serait de nous habiller nous les filles !!!

"Au bout de sept ans (dans la maison de couture), j'avais besoin de progresser et souhaitais habiller les filles, (ce qui) n'était pas possible chez Dior".

Alelluuuuiiiia ! Hedi a vu la lumière. J'avais craqué il y a quelques mois pour une veste de costume Dior Homme achetée en braderie. Après avoir fait des yeux de cocker à la caissière, elle avait accepté que je l'achète sans le pantalon coordonné (merci de bien vouloir me laisser vider mon compte en banque, merci ! merci !). Aujourd'hui, je n'ose pas la porter tellement je voudrais qu'elle reste neuve, à vie !

Je m'égare... Revenons à notre sujet...
Hedi Slimane rappelle dans cet article combien il tient à son nom et à sa marque, et je ne suis guère étonnée qu'il ait refusé de se vendre. Il est trop conscient que son intégrité, et son futur dans la mode, passent par son individualité.

Ce type est quand même très brillant. Il a parfaitement bien perçu les ambitions de la mode et les contraintes dans laquelle elle se noie, sa prise de recul le démontre.

Il est lucide sur ce qu'est devenu le système de la mode, et particulièrement sur les remises en question aujourd'hui nécessaires afin de renouveler la modosphère et ses acteurs.

J'ignore si l'interview a été conduite en français, mais son discours est passionnant. En revanche, j'ai trouvé les questions de la journaliste un peu décousues et sans véritable ligne directrice. Plus à la recherche du scoop et de l'exclu... Et pas très calée sur le sujet...


Portrait: www.internimagazine.it

Rendez vous Déco ce soir, ca change de la mode...



Tony Lemâle, le coach déco de l'émission Intérieurs, organise un petit cocktail à l'occasion du lancement de ses nouveaux guides "Je fais ma déco avec..."

Rendez vous à la boutique Ligne Roset, 85 rue du Bac, 75007 Paris.
Cocktail de 18h à 22h

23.9.07

Debrief Who's Next (1)




Retour tardif sur le salon Who's next qui s'est tenu au début du mois.

Premier constat : le salon a procédé à petit coup de frais. Stands décloisonnés (l'organisation avait déja entamé le processus depuis deux saisons), allées spacieuses, univers répérables... Le salon parait avoir entamé une seconde jeunesse. La pression du Bread&Butter y est certainement pour quelquechose...

Je ne posterai que sur ce qui a retenu mon attention , l'espace FRESH, constitué des marques les plus créatives et pointues.

Le salon présente par ailleurs toutes les plus grosses marques de jeaners, sur l'espace FAST, je passerai sur le sujet, car je n'y ai rien vu de révolutionnaire (hormis mes amis de BeYouK, qui ont concentré cette année leur offre sur le jean et rien que le jean) . Idem pour FAME et PRIVATE. On y retrouve les mastodontes de la mode 'Sentier' : Bérénice, Paul&Joe, Les Petites, etc...

Dès mon arrivée, je me dirige donc très rapidement vers l'univers FRESH, où se cotoient petites marques et jeune création.
Ici, la créativité est de mise : on repère tout de suite les tendances émergentes et je suis agréablement étonnée de la sélection de cette session.

Hype, dynamique, résolument street, les marques présentes et leurs créateurs (ou leurs représentants) sont particulièrement jeunes (maxi 30 ans) et on est loin du profil de débutant.
Leurs produits sont visibles et accessibles, et même si le vêtement domine, on découvre également des marques de bijoux, de lunettes, de chaussures, de déco... L'espace est très riche

Un petit arrêt chez Bérangère Claire, l'une des gagnantes sur concours Myspace boudoir. Son parti pris est intéressant : elle a réinterprété la chemise à carreau de bûcheron et le sweat, deux incontournables du dressing de l'américain moyen.
Résultat : une collection décalée et pourtant très facile à porter.

J'ai repéré également la marque Spitfire, une marque de lunettes d'outre-manche au design mi contemporain mi vintage (ou comment faire du neuf avec du vieux).
Les prix sont ultra abordables (entre 30 et 60 euros la paire) et ce n'est donc pas un hasard si la marque developpe aujourd'hui des collections exclusives pour TopShop.
A découvrir prochainement à Paris donc...

Autre découverte, et pas des moindres, puisque la presse mode commence à s'en emparer : le collectif activiste d'artiste Andrea Crews. Un concept de mode éthique à mi-chemin entre art et mode éthique, commandité par Maroussia Rebecq.
Le concept n'est pas révolutionnaire mais le résultat est vraiment remarquable : les artistes tranforment des fripes et des vêtements vintages en pièces uniques chics et chères.
Le collectif trouve ses sources d'inspiration dans la musique, le graphisme, la rue...

Voila... Je consacrerai mon prochain post aux trois tendances majeures de l'été prochain : le fluo, le retour aux basiques et la robe, la robe, la robe...